Quel type de leader êtes-vous vraiment ? Un guide introspectif pour mieux vous connaître.
Et si mieux comprendre votre posture managériale vous permettait de prendre du recul, d’ajuster votre façon de faire et de retrouver plus de justesse dans votre rôle ?

Quand les enjeux s’accélèrent, que les décisions s’enchaînent et que les tensions montent, de nombreux dirigeants et managers me confient avoir le sentiment de réagir plus que de choisir.
Leur posture est souvent ébranlée : "Je sens que je perds pied", "Je doute de mes choix", "Je sens que je n’ai pas la bonne approche". Et pourtant, ce ne sont pas les outils qui manquent. Ce qui fait la différence, dans ces moments-là, ce n’est pas tant ce que vous savez faire que qui vous êtes en train d’être.
C’est ici que commence le travail sur soi.
Pas pour devenir quelqu’un d’autre. Mais pour incarner pleinement votre rôle en vous appuyant sur ce qui vous rend unique, tout en élargissant votre zone de confort.
1. Pourquoi mieux se connaître est un levier stratégique pour manager
Se connaître, ce n’est pas juste une question d’introspection. C’est un levier de décision, de lucidité relationnelle et de résilience.
Un leader qui se connaît :
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agit avec plus de clarté, même dans l’incertitude,
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anticipe ses réactions automatiques (contrôle, sur-engagement, évitement…),
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adapte sa posture aux besoins du collectif, sans se trahir,
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sait reconnaître ses limites sans perdre sa légitimité.
À l’inverse, un leader mal aligné avec lui-même risque de basculer dans des comportements défensifs : micro-management, rigidité, épuisement, ou retrait stratégique.
Exemple réel : Un dirigeant surinvesti dans la performance me confiait :
« Je n’écoute plus mes signaux d’alerte. J’ai appris à être fort, à tout tenir. Mais je vois que mon équipe ne sait plus où je vais… et moi non plus parfois. »
2. Quatre postures naturelles de leadership : une boussole pour mieux se situer
Prendre conscience de sa posture dominante, ce n’est pas s’enfermer dans une étiquette. C’est au contraire se donner une grille de lecture pour mieux comprendre ses élans spontanés, ses angles morts, et ajuster son mode de fonctionnement au contexte.
Voici quatre grandes tendances que j’observe régulièrement chez les dirigeants et managers que j’accompagne :
Le stratège lucide
Visionnaire, structuré, analytique.
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Points forts : il voit loin, pense en systèmes, anticipe les scénarios.
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Risques : distance relationnelle, déconnexion terrain.
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Exemple : “J’ai un plan clair, mais j’ai du mal à embarquer les équipes.”
Le facilitateur empathique
Centré sur la relation, l’écoute, la cohésion.
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Points forts : climat d’équipe apaisé, proximité relationnelle, mobilisation naturelle.
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Risques : évitement des conflits, difficulté à trancher.
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Exemple : “Je veux que tout le monde se sente bien, mais je finis par tout porter.”
Le capitaine exigeant
Orienté performance, rythme, exigence.
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Points forts : efficacité, orientation résultats, capacité à tenir le cap.
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Risques : rigidité, pression excessive, impatience.
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Exemple : “Je tiens le cap, mais je sens que je crée trop de tension.”
Le bâtisseur intuitif
Inspiré, engagé, créatif.
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Points forts : innovation, élan collectif, vision inspirante.
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Risques : manque de cadre, dispersion, instabilité.
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Exemple : “J’ai mille idées, mais mes équipes ne suivent pas toujours.”
Exercice de prise de recul :
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Lequel de ces profils vous ressemble le plus ?
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Lequel activez-vous sous stress ?
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Lequel souhaitez-vous développer cette année ?
Mini autodiagnostic : Quelle posture mobilisez-vous le plus ?
Pour chaque affirmation, notez de 1 (pas du tout) à 5 (tout à fait moi).
Stratège lucide
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J’aime structurer, anticiper et avoir une vision claire.
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Je préfère réfléchir avant d’agir.
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Je suis à l’aise avec les enjeux complexes. Total Stratège : … /15
Facilitateur empathique
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Je suis attentif(ve) au bien-être de chacun.
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J’ai du mal à décider quand les avis divergent.
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Je crée facilement du lien dans les équipes. Total Facilitateur : … /15
Capitaine exigeant
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Je fixe des objectifs clairs et veille à leur atteinte.
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Je sais confronter ou recadrer si besoin.
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J’ai tendance à prendre les choses en main. Total Capitaine : … /15
Bâtisseur intuitif
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J’ai souvent de nouvelles idées.
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J’agis souvent par intuition.
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Je suis plus à l’aise avec le “pourquoi” qu’avec les détails. Total Bâtisseur : … /15
Le score le plus élevé reflète votre posture dominante actuelle. Observez vos écarts : que mobilisez-vous naturellement ? Et que gagneriez-vous à explorer ?
3. Comment élargir votre zone de leadership sans vous trahir
Voici trois leviers simples pour élargir votre posture avec justesse :
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Appuyez-vous sur vos forces, sans les surexploiter.
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Identifiez vos zones d’inconfort : elles recèlent souvent un potentiel de croissance.
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Testez de nouveaux comportements, à petite dose, sans pression.
Exemple :
- Un “facilitateur” peut s’entraîner à dire non.
- Un “capitaine” à écouter sans répondre.
- Un “bâtisseur” à prioriser.
- Un “stratège” à demander du feedback terrain avant d’agir.
Exercice :
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Choisissez une situation managériale à venir.
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Quelle posture pourriez-vous tester différemment ?
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Que souhaitez-vous observer en retour ?
Conclusion : mieux se connaître, c’est se donner le choix
Votre posture influence votre efficacité, vos relations, votre énergie.
La clé ? L’alignement. Plus vous vous connaissez, plus vous ajustez avec souplesse… et plus vous inspirez confiance autour de vous.
Un leadership aligné, ce n’est pas un leadership parfait. C’est un leadership incarné, ancré, lucide. Et c’est souvent cela qui inspire le plus.
Vous souhaitez aller plus loin et objectiver votre posture managériale ?
J’accompagne les dirigeants et les managers dans une démarche personnalisée pour identifier leurs points d’appui, clarifier leurs zones d’ajustement et faire évoluer leur manière de manager avec plus de justesse. L’outil Assess Manager peut être intégré à l’accompagnement si cela s’avère pertinent au regard des besoins identifiés.
Pour en parler ensemble : réserver un entretien-diagnostic
A votre succès.