
Devenir dirigeant : comment adopter la bonne posture dès les premiers mois
Prendre un poste de direction, ce n’est pas simplement changer de fonction. C’est souvent un basculement plus profond : dans la posture, dans le regard des autres, dans les attentes implicites. Et ce basculement, aussi enthousiasmant soit-il, peut aussi être un moment de tension, de flou ou de solitude. Alors, comment l’aborder avec lucidité, solidité… et sans perdre ce qui fait votre singularité ?
Ce que personne ne dit vraiment quand on devient dirigeant
Le passage d’un poste managérial à un rôle de direction vous fait changer de registre.
Vous n’êtes plus uniquement garant de l’opérationnel ou d’une équipe : vous devenez porteur de vision, architecte du sens, représentant de l’entreprise.
Cela suppose de :
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Prendre de la hauteur, sans se couper du terrain
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Décider vite, tout en laissant de la place à l'intelligence collective
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Incarner une posture, même dans l'incertitude
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Être disponible, sans être absorbé
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Arbitrer sans vouloir tout contrôler
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Devenir un point d’ancrage, parfois sans soutien clair
Ce basculement ne se décrète pas. Il s’incarne peu à peu, dans chaque prise de parole, chaque arbitrage, chaque réunion.
Il ne s'agit pas seulement de compétences. C’est un enjeu d’alignement, de positionnement, de conscience de ce que vous voulez – ou non – porter.
Ce que vos équipes attendent vraiment de vous
On croit souvent qu’un bon dirigeant doit « avoir les réponses », « fixer une vision forte » ou « inspirer naturellement ». Mais en réalité, ce que vos équipes attendent de vous, c’est autre chose :
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De la clarté sur ce que vous attendez d’eux
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Un cap lisible, même dans les moments flous
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Une capacité à assumer les tensions, à trancher, à tenir une ligne
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Une exemplarité émotionnelle, sans être dans le contrôle permanent
C’est cette posture d’alignement entre vos décisions, vos valeurs et vos comportements qui vous rend crédible.
Ce qui rend difficile ou fait échouer certaines prises de poste
Ce sont souvent des postures non ajustées qui fragilisent les premières semaines :
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Vouloir prouver qu’on est à la hauteur, sans prendre le temps d’écouter réellement
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Trop vouloir « faire bouger les choses » avant d’avoir compris les jeux d’acteurs, les tensions, les alliances
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Se suradapter à la culture existante, sans prendre le recul nécessaire pour poser ses propres repères de fonctionnement
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Se surinvestir opérationnellement, au détriment des sujets stratégiques ou pour éviter les tensions politiques
Derrière ces comportements, il y a souvent une bonne intention… et une peur mal canalisée. C’est ici que le travail de recul et de clarification est fondamental.
Adopter une posture de dirigeant : par où commencer ?
Voici quelques repères pour poser les fondations d’un leadership solide et serein :
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Prenez un temps de diagnostic à 360° : culture, attentes, zones de pouvoir, forces en présence ?
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Clarifiez votre cap personnel : ce que vous voulez porter, incarner, transformer
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Affichez une posture d’écoute exigeante : vous êtes à l’écoute, tout en assumant pleinement votre rôle de décideur
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Créez des espaces de lien avec vos équipes clés : pas pour « manager », mais pour engager, faire alliance
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Travaillez votre solidité intérieure : la posture de dirigeant, c’est aussi savoir rester centré malgré les imprévus, l'incertitude ou la complexité.
Et si ce début de fonction devenait un vrai temps pour clarifier votre posture, vos priorités, vos appuis ?
Dans les accompagnements que je mène, les dirigeants me partagent souvent ce besoin : un espace neutre, confidentiel, pour déposer ce qu’ils ne peuvent pas dire ailleurs.
Pas un espace de solution toute faite, ni un accompagnement standard avec une méthode plaquée. Un espace sur-mesure, pensé pour vous, dans votre réalité, votre contexte, vos responsabilités, pour penser, se recentrer, arbitrer, être confiant dans sa posture.
Un moment dédié pour :
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clarifier votre vision et votre rôle,
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retrouver de la hauteur dans un quotidien qui absorbe,
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faire le tri entre ce qu’il faut prendre à bras-le-corps et ce que vous pouvez (ou devez) lâcher,
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construire des relations justes, solides, durables avec les personnes clés de votre environnement, éviter les jeux d'acteurs,
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et surtout, vous sentir légitime dans ce rôle… non pas en forçant, mais en vous alignant avec qui vous êtes vraiment.
Ce que mes clients apprécient dans cet accompagnement, en dehors de son côté profondément humain, c’est la profondeur du travail, la bienveillance sans complaisance, et le fait qu’ils n’ont pas à “jouer un rôle” dans cet espace. Ils peuvent déposer, explorer, décider autrement, tout en étant qui ils sont.
Besoin de prendre du recul, de poser votre vision ou de vous ancrer dans cette nouvelle posture sans vous laisser happer ?
Vous n’avez pas besoin d’être seul dans cette étape.
Ce poste, vous l’avez mérité. Mais cela ne veut pas dire que vous devez le porter sans appui. Il est probable que votre RH souhaite vous accompagner. Vous donner les moyens de réussir cette transition. Pas parce que vous ne seriez pas capable. Mais parce que la fonction de direction mérite un espace à part.
Et si vous vous l’autorisiez, cet espace ?